Réhabilitation de la caserne Château-Landon

Les travaux de réhabilitation de la caserne Château-Landon on enfin démarré. Depuis le début, il est prévu qu’une partie des locaux soient dédiés à l’agrandissement des écoles Louis Blanc. En effet, les écoles maternelle et élémentaires sont depuis plusieurs années sous pression du fait de l’absence de locaux et de l’étroitesse des parties communes. Cette volonté d’agrandissement des écoles apparaît dans le compte rendu du conseil d’arrondissement du 15 juin 2015 (délibération 2015 DDEEES 173) et a été rappelée à chaque fois qu’il a été question du taux d’occupation.

En élémentaire, la cour de récréation ne fait que 400m² pour environ 250 enfants, dont presque 240 demi-pensionnaires, soient 1,6m² par enfant. L’absence de salle disponible oblige la psychologue scolaire à partager un bureau avec les autres membres du RASED ce qui pose des problèmes de confidentialité pour les entretiens et le stockage des dossiers. Les professeurs de musique et d’art visuel sont contraintes de partager un local exigu et n’ont pas la possibilité de stocker du matériel. En maternelle, le dortoir de par son exiguïté, fait plus penser à un élevage en batterie qu’à une salle de repos. Les salles des adultes et des ASEM sont également ridiculement petites. Enfin, l’ouverture d’une très petite section qui serait plus qu’utile et bienvenue dans le secteur et qui a obtenu l’aval de l’inspecteur d’académie est impossible faute de place.

Les enfants et les personnels ont été serrés et pressés pendant des années, maintenus dans l’espoir d’une amélioration des conditions de vie à l’école par le projet de réhabilitation de la caserne. La déception n’en a été que plus vive en apprenant au conseil de quartier du 8 février que l’extension des écoles Louis Blanc n’était plus d’actualité. D’après l’adjoint aux affaires scolaires de la mairie du Xe, la baisse des effectifs en maternelle constatée depuis 3 ans sur Paris et le Xe ne justifie plus l’agrandissement. Le projet est donc « gelé mais pas supprimé » (sic).

La baisse des effectifs correspond à une baisse de la natalité constatée dans l’arrondissement de 2009 à 2014. La natalité semble stabilisée depuis 2014 année de naissance des enfants actuellement en petite section. Sans changement majeur des autres paramètres influant sur la population scolaire (déménagement des familles, évolution du nombre ou de la taille des logements), la baisse des effectifs constatée en maternelle depuis 3 ans devrait donc prendre fin et il faudra attendre l’année scolaire 2025/2026 pour qu’elle se répercute totalement en élémentaire. Sur ces hypothèses, l’école élémentaire passerait de 11 à 10 classes à la rentrée prochaine puis de 10 à 9 classes en 2021.

Même si la baisse de la natalité produit ses effets, ceux-ci ne seront donc pas immédiats. Par ailleurs, d’autres éléments doivent être pris en compte, notamment le programme de logements sur le site de l’hôpital Fernand Widal, le dédoublement des CP et à terme des CE1 sur l’école Aqueduc, l’ouverture souhaitée d’une TPS à la maternelle Louis Blanc.

L’école souffre depuis trop longtemps du manque de locaux et la situation ne va pas forcément s’arranger dans les années qui viennent. Nous demandons donc que le projet d’extension des écoles Louis Blanc soit maintenu dans des proportions qui ne soient pas uniquement symboliques.

D’autre part, le compte rendu du dernier conseil d’école maternelle fait état des problèmes de sécurité posés par les travaux. Depuis novembre 2016, trois incidents majeurs ont été constatés : l’instabilité d’une cheminée, la chute de gravats dans la cour et dernièrement la chute d’une ardoise. Par chance, personne n’a encore été blessé. Chacun de ces événements a donné lieu à l’établissement d’un périmètre de sécurité dans la cour de la maternelle et à l’utilisation d’un escalier annexe pour l’accès au réfectoire. Nous avons interpelé la RIVP en tant que maître d’ouvrage et la mairie du Xe sur ce sujet. Nous n’avons pas encore eu de réponse mais le 22 février un filet de protection supplémentaire a été posé sur la caserne.